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La France des retraites n’est plus patchwork, elle se décime…

Les billets à chaud ne sont jamais bons, pas assez de recul pour faire la part des choses et on tombe souvent dans un extrême ou dans un autre, certains diront on tombe soit dans un discours de droite ou de gauche.

Cependant, cette journée d’actions contre les retraites a pris une tournure et je crois que nous sommes arrivés à un tournant, à un non-retour possible.

Aujourd’hui, je ne sais pas mais plus qu’à l’accoutumée, j’ai suivi cette actualité en particulier, le troisième jour de manifestation des jeunes. Faut dire que ce matin alors que je me trouvais à un feu à Caluire, j’ai vu un abribus partir en éclat comme ça en live et tout cela gratuitement avec une voiture de police postée 250m plus bas.

Je vous arrête tout de suite, je ne fais pas d’amalgame entre la jeunesse qui manifeste et les casseurs. Cependant, ces derniers sont aussi jeunes et profitent ainsi de se mêler à la cause enfin au mouvement pour commettre leurs larcins gratuitement.

Lyon Capitale a fait le film heure par heure du déroulement des évènements, évènements que j’ai aussi suivi via les recherches #lyon #jeunes sur twitter qui se trouve être bien plus efficace grâce au temps réel que la recherche sur google actus quand on veut suivre des évènements en direct avec tous ces twittos devenus home-made reporters, parfois manifestants eux-mêmes.

Résultats des courses, quelques 2000 manifestants, une quarantaine de casseurs et 28 arrestations et on ne compte pas les dégâts…


2000 lycéens à Lyon : des dégradations et 28 interpellations
envoyé par LyonCapitale. – Regardez les dernières vidéos d'actu.

Si le mouvement contre les retraites est un mouvement légitime face à une réforme (nécessaire) mais discriminante et inéquitable, la jonction aux mouvements sociaux des jeunes n’est peu-être pas la meilleure des choses à mon avis.

Certes la retraite les concerne et ils ont le droit d’être solidaire de leurs aînés, cependant toute action lycéenne est souvent spontanée et inattendue.

Je me rappelle de 1998 et de l’histoire des mammouths de l’éducation nationale, j’ai été manifesté (mais à l’époque, c’était plus par démagogie face à un ministre qui n’était pas de mon bord) mais ce mouvement n’était pas structuré et encadré.

Bien que les syndicats lycéens existent, je ne sais pas s’ils encadrent réellement les troupes lycéennes et ce mouvement tant au niveau de l’odre que des slogans. Il semblerait que le seul moment où l’ordre c’est quand les cheminots de la CGT sont venus encadrer le bazar. Mais une fois qu’ils sont partis…

Après les évènements qui se déroulent en ce moment, montre à quel point nous sommes dans une situation de non-retour si là-haut le gouvernement ne retire pas son texte dans cet état même si celui détient son pouvoir non pas de la rue mais du pouvoir du peuple : les élections.

Il ne faut pas non plus demander la clémence pour les fauteurs de trouble ni faire de l’angélisme mais des mesures disproportionnées comme la comparution immédiate pour des jeunes qui sont dans le feu de l’action et qui sont emportées par le mouvement de foule et qui apprennent d’une certaine matière à devenir citoyen (c’est encore une matière enseignée l’éducation civique ?). C’est un peu le sens du communiqué de presse du PS du Rhône.

Cependant, il est plus que temps, hélas nous devrons attendre 2012, que se tienne non pas un grenelle mais des assises nationales sur le devenir de notre société, de notre pays et de son unité nationale. Et votre vote sera capital.

Published inA LyonEngagé

2 Comments

  1. La réforme est imparfaite et s’est sans doute faite dans l’urgence, mais a t’on encore les moyens d’attendre pour la mener a bien ?

    Regarde l’exemple Grec. Je ne suis pas sur que tous les grecs auront la possibilité de partir en retraite, même a 67 ans…

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